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... à bicyclette ? C'est vrai, on nous dit à droite à gauche, mais vous êtes fous, c'est crevant, vous allez galérer, vous allez dormir tous les soirs dehors, pas de douches, pas d'endroit sec où se reposer, bref, et j'en passe... sauf que nous on était hyper motivés car une fois qu'on y a goûté, aux voyages itinérants à vélo, on en veut toujours plus. La volonté de voyager à vélo, c'est dans la tête que ça se passe. C'est vrai quoi, y'a pas besoin d'être spécialement sportif, c'est tellement plus simple d'aller à son rythme, s'arrêter 3 fois dans une côte, boire un coup et ramasser les mûres sur le bord des routes. Cool, pas de stress !! C'est pas fait pour l'exploit, c'est pas la course aux kilomètres, c'est le plaisir de se ballader à vélo, d'avoir la truffe à l'air, d'avoir le temps de regarder à droite à gauche, de sortir son appareil photo sans être gêné d'avoir à arrêter sa monture lancée à grande vitesse... Et puis c'est quand même bien agréable de se dire qu'on ne pollue pas les routes, et qu'à part gêner les gens pressés à grosse bagnole, notre moyen de locomotion n'est ni bruyant, ni violent, et il est vrai qu'il attire des sourires sympathiques.
On ne ressort jamais indemme d'un tel voyage, je trouve même que ça rend humble et tolérant vis-à-vis des gens et des situations rencontrés, ainsi que vis-à-vis de son compagnon avec lequel on vit 24h sur 24... En fait, on ne sait jamais sur quoi on va tomber, bien sûr, y'a pas que quand on voyage à vélo que l'imprévisible arrive, mais au contraire d'un voyage bien organisé, quand on se lève le matin, on ne sait jamais où on va dormir le soir. Une crevaison, une invitation à boire un verre, le charme d'un endroit, une côte un peu trop raide, une forte envie de sieste après une grosse pastèque trop vite avalée, oui tout ça, ça peut chambouler le programme d'une journée. Et je ne parle pas des kilomètres du soir avant de se trouver un endroit tranquille où dormir, loin des regards indiscrets, ça peut parfois mettre du temps. Et puis encore, qu'est ce qu'on fait quand il est huit heures du soir, que l'axe de la roue arrière pète et que la route est minée des deux côtés ?!! Tout ça pour dire qu'il est plutôt difficile de prévoir par exemple une semaine de trajet, même si après, les petites tracasseries et le vent qui nous pousse (nous freine) font bon ménage.
Il existe aussi de nombreux autres imprévus selon l'accueil des autochtones, le degré de tourisme existant, le temps, les feux de forêts, enfin bref, je vais arrêter mon énumération qui commence à être exhaustive, c'était juste pour vous dire qu'il faut savoir être souple, aimer  les imprévus, être optimiste quant à ce que la route va nous apporter.